Mais que faisons nous dans ce tabernacle? Si ce n’est colmater les brèches pour éviter la moisissure sur les meubles... entre deux giboulées..... Piste glissante de l’escalier au chemin principal..... rodéo drive assuré dans le marécage....
Mais alors qui est donc le vrai rapporteur? Qui veut donc connaître le secret.... ce n’est donc pas notre vicaire, intègre, homme d’église qui pardonnera sûrement à ceux ou celui qui a pêché sans oublier celui ou ceux qui vivent dans le mensonge. Peut être que le sérum de vérité ingurgité hier révélera des indices....
Et voilà, il est temps de refermer le livre pour éviter toute fin tragique.. avec tous nos personnages où l’imaginaire rejoint parfois la réalité..... 

Malgré un temps où crapauds et grenouilles sont de sorties, visite de courtoisie du marquis et du comte aux douze coups du glas de midi. Un premier rassemblement, non pas sur le prochain grand départ, mais un brainstorming sur des conditions particulières au futur contrat à discuter pour l’année prochaine… Pas de plan B c’est sûr pour nous, Il faut déjà désigner le sénateur de Casamont pour analyser les textes et écrire un rapport… sans parler des amendements à voter... Ce n’est pas demain que le texte va être adopter par la commission….
Si les voies du Seigneur son impénétrables, celles de notre vicaire sont surement percées… aurait il pas violé la loi du silence de la confession… Que père Jojo le pardonne pour avoir céder à la tentation du malin. 

Si certains n’ont pas pris peur par Amélie hier, et ont rempli la musette, nous nous avions décidé de laisser le cheptel au repos.... Trop de blessés déjà sur la touche. Des creux d’une force à déplacer un quintal d’une coupe à l’autre..., à renverser les quelques têtes noires que Panoramix a bien voulu nous laisser...
En cette saison de mousson, la pirogue va bientôt être de rigueur pour arriver à bon port le matin par la voie principale…. La semaine s’annonce agitée sur les hauteurs. À vitesse Mach 2, elles traversaient le site, quelques figures et multiples passages pour enfin rentrer aux dortoirs... Du spectacle entre deux rafales….
A l'heure de certaines réflexions ubuesques susurées d'un coin à l'autre, n’oublions pas le songe du pharaon. Il vit 7 vaches belles et grasses sortir du Nil, puis il vit 7 vaches laides d'apparences et maigres de chair…. l'esprit troublé, Pharaon fit appeler tous les magiciens et tous les sages d’Égypte pour connaître le sens de son rêve...
Croyance ou pas, ce songe peut se transposer dans notre monde parallèle ou l'égoïsme et le pouvoir règne. …. 

La marquise de l’évêque perturbée par son choux blanc.... avait t’elle peur que son chou soit en retard pour faire sonner le glas aux douze coups de minuit....
La nuit laissait place à des sceaux d'eau et les gouttières commençaient bon train à mouiller le bout de nos spartiates en caoutchouc.
Aujourd’hui Toussaint, il s’en doit d’avoir une petite pensée pour les absents qui restent encore présents tant leurs histoires son ancrées dans l’âme de ce vieil arbre qui nous abrite chaque jour d’automne. 

Nos ancêtres, ou autres passionnés nous racontaient et racontent encore ces journées de passage, ce passage qui commençait fin septembre pour se terminer à la Toussaint. Ce passage ou elles descendaient du Nord par volées et non pas par wagons, ce passage où il y avait des palombes qui passaient étalées tous les jours pendant un mois et non pas concentrées sur quelques malheureux jours... ce passage où les grandes migratrices venaient se coucher dans les bas-fonds des forêts après avoir parcourues de long kilomètres et non pas des sauts de puces d’une réserve à l’autre après avoir la gosier plein ... ce passage qui te faisait rêver la nuit en bleu.... ce passage ou tu te disais le soir en rentrant: c’est pour demain...
Qu’est devenu ce passage? Quelle transformation a t’il subit? Même si nous sommes à l’ère du 4.0, du réchauffement climatique, des cultures comme garde manger,... nous fait il rêver autant? Il faut regarder devant et s’adapter à demain, mais ne nous gargarisons pas de cette nouvelle formule de concentration d’oiseaux, où ce n’est plus de migration qu’il faut parler mais de journées de grand départ vers les chênes lièges ou de mouvements inter restaurants...
Rêvons plutôt d’un vrai passage...pour l’année prochaine... 

Pourtant nous avions oublié que ce satané brouillard pouvait venir se poser sur notre tabernacle. Chose faite et cela jusqu’aux douze coups de midi....
C’est justement sous ce ciel ténébreux que le vicaire apparut revêtu sa plus belle soutane. Porté disparu depuis trois semaines.... à sa première lecture, il nous rappela sa préférence au vin d’ici à l’eau de là bas…..
Et puis arriva l’heure de la confession… des secrets stratégiques furent divulgués…., mais rappelons que le secret de la confession interdit aux ecclésiastiques de révéler le contenu des informations qui ont reçus.
Après avoir béni l’ensemble des disciples présents le voilà reparti en pèlerinage.....
Sa bonne parole sera t’elle une fois de plus exhaussée... 

Le soleil était au rendez-vous avec ces dames bleues. L’horizon était envahi de « bleues », mais le voisinage nous fit défaut...trop souvent.....Des coups provenants de tous les coins de Casamont...
Et voilà que tout repart.....scénario matinal itératif... Sommes nous ensorcelés ?
Le vin pur du matin devait pourtant éclaircir le champ de vision de notre patriarche, mais pas assez pour estimer la longueur du canon... qui frôlait le bec d’une désirée qui n’apprécia guère la couleur du fût. Demain nous goûterons un autre domaine préconisé par les Ophtalmos....
Après le vin liquoreux charentais et ses quelques graines de sésames.... il y eut une jolie partie de cache cache sur les arbres.....
Où plutôt derrière les arbres... les saintes p.... 

Pas un bruit à 100 lieues à la ronde.
Même une stratégie à 360 degrés pourtant bien pensée dans le village irréductible voisin, ne résout pas le problème..... La pensée tactique n’est pas un facteur clé du succès de cette passion ancestrale. Il faut de la matière palpable et à portée. Pas de matière première, pas de produits bleus qui pullulent sur les arbres. Tout le monde est à la même enseigne.... Que va nous réserver demain.... vont elles venir nous titiller le bout nos vigoureuses cimes.... Dieu seul le sait, mais surtout qu’il nous entende. 

La tendance serait elle à droite, voir à l’extrême..... Seraient-elles égoïstes pour n’emprunter ce même couloir sans dénier faire abonde sur nôtre petit tabernacle voire même jusqu’au château des pins. Quant au marquis il semble avoir démissionné à moins qu’il soit parti servir les vêpres au monastère de Jeanne d’Albret....
L’égoïsme n’étant qu’un des péchés capitaux, partageons plutôt ces belles bleues venues nous rendre visite en cette saison tant attendue.... Père Jojo, il n’y a que vos prières pour nous sauver de ce machiavélique passage. Le partage dans ce monde d’individualiste doit bénéficier à tous les apôtres de cette passion.
Que père Jojo exhausse nos vœux. 

A l’heure où chouettes et hiboux se font échos dans le silence des hauts de Casamont, le marquis montait la pente avec son carrosse et sa « charriote » remplie de moultes outils… Mais quelle était son intention ? Voulait il s’isoler des bruits dérangeants et répétitifs émis par le village gaulois la veille ? …. L’obscurité laissant place aux premières lueurs du soleil, l’espoir d’un ciel bleu rempli de ces belles nous turlupinait l’esprit. Mais qui n’y aurait pas cru. Elles étaient là, mais nous n’avons pas assisté au spectacle tant attendu. Affamées sûrement après un long périple, elles se jetaient pour attraper le moindre fruit de nos arbres, mais souvent dissimulées, ou en simple arrêt minute…