Tous les ingrédients semblaient bien être au rendez vous ce matin, la lune éclairait le sous bois, le vieux tonton d’Amérique commençait à revêtir sa tenue légère d’hiver, les petits oiseaux s’échappaient en masse…. Mais, une fois de plus, la matière première bleue manquait à l’appel. Quasi pas de trafic aérien dans le secteur. Pas un bruit à plusieurs lieues à la ronde confirmait tout ça.
Après midi à courir le cochon ou à rester scruter le ciel ? Lequel était le plus fructueux?…. 

Ne soyons pas Mouflou,... il faut décider,.… On part à midi.
Chef, comment on devient chef ? chef. Le flair…. A t’on eu du flair… ? Seul les vrais de vrais peuvent le dire... Mais, vu la population avoisinante volante, le risque de passer à coté d’un après midi idyllique était bien maigre ? Quoi que, le vrai de vrai lui, est là jusqu’à la nuit…, qu’il pleuve ou qu’il vente, qu’il y en ait ou qu’il n’y en ait pas…jusqu’à plus soif, soif de les posséder, d’être maître d’elles. Le vrai de vrai à t’il raison ? surement…. Mais il ne faut rien regretter. Le flair, ou le bon sens peut être ? Peu importe la raison, on est parti, il faut assumer…. Et puis, on ne doit regretter que ce qui en vaut la peine. 

En cette entame de matinée, la grisaille envahissait notre champ de vision, et ces dames une fois de plus, capricieuses, ne montraient pas signe de vie, ou très peu… Une visite de courtoisie nous occupa jusqu’à heure du Malaga. De quoi à rajouter quelques histoires sur le tome 2 des mémoires de La Tucole…. Allez, même si celle là ne sera pas dans les mémoires, même si les personnages ne sont que fictifs, voici l’histoire de Jack le Bucheron. Jack, était un gentil bucheron, serviable et adroit de ces mains qui avait fabriqué une belle table pour ces petits enfants qui venaient y jouer d’antan lorsqu’ils étaient pitchouns. Mais le renard d’en face voyait bien que ce brave bucheron amoureux de tous ces beaux feuillus qu’il bichonnait tout les jours ne se servait plus de cette table. Quel subterfuge allait-il utiliser pour s’en emparer. Pas besoin, pour notre bucheron il était tout naturel d’aider son prochain, voisin…. Et il lui donna. Il n’attendait en retour qu’un geste simple, un bouchon qui saute, mais le gosier restera asséché fort longtemps…. Cela déplu fortement à notre gentil bucheron. Et puis, ce renard, par l’odeur alléché, lui envoya par voie officielle une belle demande pour lui demander de revoir le paysage arboré qui envahissait son terrain de quelques centimètres. Mais tout cela commençait à faire rugir le moteur 2 temps de notre gentil bucheron…. 7 de ces feuillus vont tomber au champs d’honneur. Notre Bucheron est triste, déçu de cette relation ubuesque. Mais qu’il ne soit pas triste, car il y a toujours une justice, celle qui qui donne raison aux honnêtes gens. Ce n’est qu’une question de temps….
Une inquiétude concernant notre vicaire qui a dû se retirer au couvent, …. à moins qu’il est décidé de rentrer définitivement dans les ordres…. Nous sommes près à lui prescrire une séance de psychanalyse pour une introspection de son inconscient, rongé surement par cette folie bleue… pour lui éviter de commettre l’irréparable, … pauvres petites sœurs….
Que notre Père Jojo lui pardonne… 

Parlons de ces dames à fort caractères, celles qui vous font marcher à la baguette, celles qui vous font rabattre les oreilles, et sans rien dire vous repartez dans vos panâtes. ….. Nous et nos leurres n’étions que soumis devant ce spectacle matinal …C’était le résultat de la journée, où elles ont fait ce quelles voulaient, et ont décidées de tout. Elles vous aguichent, vous tournent autour, vous frôlent à tout vent, y laissent parfois leurs portes jarretelles et leurs âmes…. Ce manège itératif commençait à nous irriter fortement les boyaux du cerveau…Ce jeu du chat et de la souris, n’a pas été à notre avantage…. Mais la roue tourne, et les mouches changent d’âne… soyons patient…. Car la patience est le chemin de la victoire… 

Même le soleil pourtant annoncé la veille par le cousin Louis n’avait pas envie de pointer le bout de son nez. Les belles bleues, elles aussi n’avaient pas l’intention de faire des escapades de l’autre coté des Pyrénées, ni même sur notre secteur…Avaient elles un séminaire avec le vieux sage des migrations pour qu’il répande la bonne parole, ou plutôt la bonne voie, celle du sud, à toutes ces hordes bleues qui semblent perdues et errent dans tous les sens sans vouloir vraiment avoir un port d’attache. Nos vieux sages le disent, il n’y a plus de ces volées de passage, le vrai passage, celui qui nous arrive de devant, du Nord. D’ou vient cette mutation de la migration, des volées immenses qui couvrent deux départements, … des sens d’arrivées aux polarités inversées, …. Même si nous pensons tous connaître les causes fondamentales, il n’y a qu’elles qui décident du comment, du quand, du par où, etc., … Ce coté incertitude, c’est une partie du charme de cette migration. Malgré tout, le changement, il va falloir vivre avec…. En attendant, cette thématique sera débattu une nouvelle fois demain en conseil d’administration…. 

C’est presqu’à heure des cantiques nocturnes de notre chorale de hiboux et chouettes que notre bon vicaire nous rendu visite, revêtu de son pull première communion et des chaussettes en laines tricotées mains par sa « curaillotte » préférée…. Que voulez donc ce représentant du diocèse, nous étions inquiets, …. Voulait il rentrer au monastère ? non, après réflexion et surement sur les conseils précieux de Père Jojo, il préfèrerait le couvent…Mais, vu l’état des petites sœurs…il changea d’avis et repris le chemin des croisades…. Mais en ce jour de Toussaint, quoi de plus normal que d’avoir une pensée pour nos deux amis auteurs de plusieurs sketchs inoubliables…Du tirailleur sénégalais, aux coquilles des noix fourrées… sans oublier cette cible en carton pour vérification de l’arbalète… Ce sacristain là avait des soucis de visée….
Jour de tous les Saints aujourd’hui, ils étaient à la fête, et nous aussi avec une belle activité dans le ciel et sur nos vieux feuillus, trop feuillus certaines fois…. Que de beaux arrivages en masse et Pam…. Le voisinage se répond, c’est l’écho de la forêt…Pam…. Et elles reprennent toutes la route sacrée. Peut être devrions nous souscrire à cette association du Pam….
Après décision collégiale, ce n’est pas dans notre déontologie, nous n’adhèrerons pas….
Nous gardons notre ligne directrice. 

Le camion Frigo apporta tôt ce matin la sanguette au pied de notre vieux feuillu, de quoi à nourrir tout le quartier…. Quoi de mieux que de la monter à l’étage supérieur pour garder la température du frigo… Dégivrage des volets obligatoire avant le décollage espéré au premier rayon de soleil. Elles avaient tout checker , la piste était dégagée, la ligne imaginaire qui mène au chênes lièges des pays sudistes était tracée, la vitesse du vent était calculée pour que les vols ce passent dans les conditions idéales. Elles se dirigent maintenant vers le couloir défini dans une phase d’accélération et entament le décollage. Elles commencent à s’envoler et prendre de la hauteur, c’est parti pour de nombreux passages couloir du monastère, avec quelques déviations sur le tuc. Mais les phases de rotations sont toujours compliquées, elles ont du mal à tenir le manche, ratent certains atterrissages et remettent les gaz pour reprendre le cap.
10H, trafic aérien interrompu et le quartier est nourri…. Certaines navettes se sont mises en place à l’heure du Grog des Boubies…. Trafic une fois de plus quasi hors cadre. Verrouillage des portes 16H45 pour un décollage en direction du port d’attache.
Demain matin à l’aube, avant le décollage, elles vont encore se synchroniser. Autorisé décollage, piste La Tucole, vent 280 degrés, 8 nœuds… Alignez vous piste La Tucole, autorisé au décollage, vent 280 degrés, 8noeuds, Arrêt obligatoire Tabernacle de la Tucole, site historique à visiter, avec les personnages et les décors d’origines…. 

Après cette journée de dur labeur…. Avachi sur mon fauteuil, un peu comme cet archevêque bedonnant après un repas ou victuailles et vin pur coulaient à gogo et qui fait semblant de prier derrière sa crosse épiscopale, je m’évadais dans mes pensées lointaines, un peu comme après avoir inhaler des vapeurs de ce fameux champignon….
« Sacristain, mène ici tes guêtres, et laisse ce champignon magique, il appartient surement à l’un de nos fidèles. Et puis, nous allons être en retard aux vêpres de 14h30… » Le Saint Père revêtu de sa soutane à l’effigie de la blanche des Boubies remontait l’avenue vers le catafalque à bénir. Le sacristain, lui portait le goupillon et le bénitier rempli de cette eau bénite venue de ce prieuré lointain. Tous les fidèles, eux, étaient déjà en place, pour recevoir les deux Saints d’Esprit, offrandes à la main. Après avoir mis son étole et déposé son calice, la bénédiction commença. Notre Père éleva la voix vers le ciel, les bras ouverts, goupillon à la main, pour accueillir les bonnes âmes égarées de Casamont et quelles protègent ce tabernacle pour l’éternité. « Que belles bleues empreintes cette voie du haut pour s’offrir à nos fidèles… » L’eau bénite coulait à flot, sur les disciples, et dans les calices….
Et puis, un don du ciel, un bec blanc, comme un signe donné par notre Père, le repas de mardi soir arriva… tourna trois fois et se livra corps et âme au Sacristain qui devra s’expliquer devant le Saint Père dans la Papamobile….
Faut-il que je parte me coucher pour continuer mon rêve, si rêve il y a eut ?
En tout cas demain, on se lèvera pour accomplir notre rêve.
A Père Jojo… 

Il y a des jours où la migration c’est comme l’inspiration…. Le syndrome de la page blanche, et celui du ciel vide…. La traversée du désert, et pas un oiseau qui vole….
C’était un de ces matins ou milles idées vous traversent l’esprit dès que vous êtes avec votre plume.2.0. Elles sortent on ne sait d’où, difficiles à maitriser, et puis tout s’arrête brutalement, vous vous souvenez plus de grand chose, le trou noir, elles disparaissent au fil de l’eau. Il ne vous reste plus que de vagues et beaux souvenirs, des « Et si on…, ou si l’autre… » mais au final, tout c‘est évaporé…. Même si vous les avez espérées en retour toute la journée, comme devant le papier 2.0, c’est le passage à vide…. Mais c’est parfois la base nécessaire pour retrouver deux jours plus tard l’inspiration…, celle que vous attendez et espérez chaque matin où vous remontez le chemin de terre qui vous mène à votre lieu de travail automnal… C’est la bonne, vous la tenez, le best seller va sortir… c’est pour mardi….
En attendant, demain sera la journée du recueillement, de la bénédiction du tabernacle par notre Père préféré. Vêpres à 14H30. 

Le jour ne voulait pas se lever ce matin, sûrement aigrit de devoir commencer plus tôt dès demain matin…. Dans ce gris d’avant Toussaint pesait une certaine morosité au sein des différentes tribus du territoire, pour ne pas dire une chute libre vers la déprime. Il faisait même assez gris pour pouvoir attacher un de nos collaborateurs volant à coté de l’alésage prévu pour le recevoir. Pourtant, un chef, ne se trompe jamais…. La visite de courtoisie du comte, nous fît passer le temps alors que nous lui offrions des vols d’essais avec loopings de nos deux cascadeurs volants… Après moultes contes et histoires et multiples prévisions sur la suite à envisager, les jours de fermetures du tabernacle à prévoir, etc.… il reparti joyeux dans son manoir… Le soleil réchauffa l’atmosphère à l’heure ou le vieux pinot se laissait désirer, agrémenté de rares dames bleues… Faillait il partir à 14H comme conseillé par notre hôte ? Effectivement, nous aurions été plus performant à répandre les quelques dernières gouttes de glyphosate sur le chemin de la maison pour satisfaire la gente féminine et à faire rugir le moteur quatre temps pour égaliser les fines herbes des bordures …. Mais quand la raison l’emporte sur l’envie, ou plutôt quand la passion l’emporte sur la raison, sauf quand les coups de clairons sonnent crescendos… nous ne pouvions pas laisser notre travail quotidien inachevé. 

Comme dans toute fable, l'histoire commence par, il était une fois.... Une foret domaniale qui voyait sa faune croître durant les périodes automnales un peu comme une poussée protubérante d'acnée juvénile... Tout un tas de bonhommes verts, protubérants et galants, poilus et moustachus, grouillaient autour de cabanes perchées dans les arbres remplies de vieilles histoires et souvenirs inoubliables. Mais aujourd'hui, tout semblait s’arrêter. Le village Gaulois était il assiégé par les Romains ? Le monastère était il fermé pour rénovation et le Domaine uniquement ouvert pour la journée du patrimoine... Seul le Château des Pins festoyait pendant que nous comptions nos derniers copecs N° 6 au fond de nos sacs usés par notre travail quotidien automnal... Pas un bruit dans le bois hormis le vent sur les feuilles et les soubresauts de l'échelle sur un tracteur plaqué or....
Jean de La Fontaine s'est il inspiré de nos histoires « chasseresques migratrices » pour écrire le corbeau et le renard ? Mais qui est le corbeau et le renard ? Les petits hommes verts ou cet oiseau bleu tant vénéré ?
Gens de La Tucole 

Le monastère était surement en pleine prière ce matin dans la chapelle, alors que le Marquis de Lacassagne ouvrait le bal avec dames bleues… Les valses bleues s’enchainaient tournoyaient, virevoltaient, repartaient, d’un cavalier à l’autre…. Mais comme dans tous les bals, il y a celui qui regarde les belles se faire courtiser…… Et bien non, ce n’était pas nous, l’introverti boutonneux qui rentre chez lui célibataire. Nous faisions parti de ceux qui en voulaient toujours plus…. La gourmandise est un vilain péché…. Et nous avons péché plusieurs fois, que Père Jojo nous pardonne…. Jouir d’un certain plaisir, de ces oiseaux qui viennent et caresses nos branches encore vertes, voir leur beauté nous faire dresser le poil quand elles se jettent dans nos bras, attendre et faire durer le plaisir jusqu’à l’extase…. Mais souvent, le voisinage arrête ce plaisir extrême…. C’est ce que l’on peut appeler, coït interrompu…… Peu importe, nous recommencerons demain, l’addiction à ce phénomène c’est notre raison de venir tous les matins.
Mais, cet après midi, le maitre et le régisseur des vents Eole, en a décidé autrement : « Que le vent d’ouest souffle sur la Tucole », et son vœu s’exauça, le vent d’ouest souffla avec la force nécessaire pour que nos braves leurres ne puissent ouvrir une aile pour les accueillir les bras ouverts….
Nous a t’on jeté un sort ? si au moins notre vicaire venait exorciser notre tabernacle, et réparer notre gaz…. 

La lueur des étoiles éclairait encore le ciel, que la torpédo blanche déboulé, une fois de plus en direction du fond du chemin de terre, à la vitesse maximale d’un gastéropode, mais cette fois, au complet…. Ça y est, coté village Gaulois, la lumière du jour effleure à peine le bout des feuilles des cimes que l’impatience se fait ressentir. D’où vont elles montrer le bout des ailes ? Le soleil ébloui tout le tuc, comme un projecteur de début du spectacle, et quel spectacle…. Les actrices bleues crevaient l’écran, tout le volume de la scène était occupé et bien au delà…. Les spectateurs du tabernacle et des alentours ne pouvaient qu’applaudir cette belle prestation. Coté autographes et poses photos, plutôt des Pim bèches…. Disons même, des saintes filles de joie qui sortaient surement du couvent…. Mais le trafic aérien était toujours saturé jusqu’à l’heure du nectar noir qui humidifié nos gosiers… Une chaleur à faire bronzer notre habitant, le petit caïman sur la branche du tabernacle et à voir voler les gros porteurs qui ont dû en niaquer plus d’un, vu la taille des bêtes…. C’est reparti, passage contrarié aujourd’hui dit notre patriarche, où bien ont-elles un dérèglement de la boussole interne….
Nous n’avons plus qu’à espérer que les prières de Père Jojo adoucissent le cheptel volant pour les jours à venir…. 

7h15, la lumière éclaire le bout du chemin, la radio bleue anime le secteur plein gaz. Hiboux et chouettes chantent à pleins tubes. C’est la fête sur le tuc.
7H30, ça y est, il a rendu l’âme. La faune est en deuil. Il a succombé au champs d’honneur, descendu en traitre par derrière. Recouvert d’un linceul, il sera inhumé près de son vieil arbre à 7H 40.
7H50, roulette bloquée, mais fausse alerte, tout rentre dans l’ordre….
8H15, la salle d’attente au premier étage est comble et à l’heure pour le rendez vous matinal. 8H30, les premières sillonnent le ciel, mais nos compagnons volants chutent en série… Il ne reste plus qu’à convaincre les syndicalistes extrémistes qu’il faut se remettre au boulot…. 8H30 - 11H00, c’est la pagaille, trafic aérien encombré, des perturbations les obligent à changer de branches ou d’endroit rapidement….
11H05, la camionnette s’en va…. 11H10, c’est la fête à Yvette, ça guinche sur les branches, tangos et salses…. Fin de la danse trop tôt…. 11H15, grève du trafic aérien pour toute la fin de journée.
12H40, problème électroménager...ça continu...
15H00, atelier de dressage. 15H15, on connaît lesquels vont accompagner les petits poids….
16H45, le plan de table est respecté….
16H46, le phénix des bois aurait été surpris sur le domaine du marquis, mais qui est ce mystérieux inconnu ?..... 

SI le clergé s’inquiété d’aucun signe de vie, ce n’est pas parce que je me suis retiré dans le monastère voisin pour méditer sur notre schizophrénie bleue communautaire mais bien parce qu’il faut rémunérer tous ceux qui flemmardent divinement bien….
Tout commença ou plutôt commença mal, quand le nouvel électroménager endommagea la production filamenteuse qui poussait sur la main du plus jeune mammifère de la tribu. A un poil près, le 18 était de rigueur…Et puis, c’est un métier…plombier…. Il aura fallu attendre les premiers rayons de soleil pour avoir le matériel en état de marche et voir le premier petit arrivage bleu. Pas de quoi à à se servir de la Gentiane à gogo… Tout juste à nous donner l’espoir du lendemain…
Tout commence mal qui fini mal, une attaque par dessous d’un soukhoi ennemi, grande envergure, armé jusqu’au bec, sur notre sentinelle des pins…. Il peut remercier sa sainteté d’être encore de ce monde ce soir. Que Père Jojo le bénisse…
Espérons que le cochon noir à la broche ne cause pas de troubles de la digestion pour demain matin…. 

Une matinée ou le mercure laissait penser qu’il fallait sortir couvert sous sa soutane pour éviter d’avoir la goutte au nez…. Lunettes de soleil étaient de rigueur coté village Gaulois dès le soleil levant dans un ciel vierge de cirrus. Tout le personnel volant était au complet. A noter un accident de travail coté garage, avec un arrachement de l’empennage arrière.
Quelques belles échappées venaient nous survoler et nous rendre visite illuminant de leurs gris bleu rêveur, les plus hautes cimes. Mais rien ne sert d’être pressé, le tout est d’appuyer sur la bonne détente….
Et puis, une après midi platonique dans ce même horizon bleu ou seul le grincement des dents de l’égoïne sur le bois de la cuisine donnait signe de vie dans notre vieille demeure….
Le phénix des hôtes de ces bois était en pose, sera t’il de retour demain matin ? Il faudra y être pour le savoir. 

Si nos chers voisins du domaine de Lacassagne festoyaient aujourd’hui dans le nouveau pavillon de 200m2, nous, pauvres prolétaires nous n’avions plus qu’a compter les quelques billes de plombs qui nous restaient au fond de nos musettes…. Une entrée surprenante sur notre vieux tuc de quelques belles escadrilles bleues que nous avons reçues en musique….
Bref, le capitaine de la garde, notre patriarche, a été élevé cette année au grade de général des armées de Casamont. Mais nous attendons la cérémonie pour officialiser tout cela, si notre amiral 4 étoiles des 2 dernières branches à couper.... n’a pas jeté à la mer les caisses de bulles du Lieutenant Delbrosses…
Mais doit on entamer festins et ripailles sans la bénédiction et la confession du vicaire, petit chanteur à la croix en bois.
Nous voilà repartis pour quelques contes quelquefois imaginaires et qui nous font rêver…. Qui font plaisir à mes rares et fidèles lecteurs….
Que Père Jojo bénisse notre saint tabernacle et qu’il ait quand même une pensée pour nos chers voisins, du château des pins au village Gaulois, en passant par le monastère de Jeanne D’Albret et le domaine du marquis.