Diantre! Messire, mais qu'elle est donc cette fumée blanche qui monte sur note tabernacle? Est ce le nouveau Roi du bois qui vient d'être élu ?
Que nenni, fini le temps des monarques, des croisades, des bataillons de Romains et des guerres de clochers... elle fit seulement apparaître comme sortie du chapeau de ce bon vieux Garcimorre, des myriades d'oiseaux bleus. Pardonnez moi mon Père, mais il faut le dire, elles se jetaient sur nos arbres comme la misère sur le bas clergé...... ou sur des filles de rien.... pardonnez nous encore mon Père, mais nous avons péché, et cela plusieurs fois.... Mais ce n'est que le fruit de la tentation, des arbres de notre jardin d'automne..... 

La pluie n'arretant pas le pèlerin, nous montions le col de Casamont essuie-glace à fond pour balayer le désespoir de la grisaille du ciel. Le jour n'arrivait pas à se lever, qu'Eole venait nous souffler dans les oreilles...... Rentrez chez vous... Avait il toute sa raison pour nous pousser en bas de la côte.... Seul le village des irrésistibles Gaulois pourra nous le dire. 

Elles couvraient deux départements.... aurait il dit s'il était toujours parmis nous. Une invasion sans pareil, elles remplissaient le ciel, ou plutôt le ciel était rempli. Nos soldats du ciel ont pourtant combattu jusqu'à épuisement mais en vain, les escadrilles entières entrainaient tout sur leur passage.... seules quelques kamikazes, suicidaires se jetaient sur le champs d'honneur .Du jamais vu, de mémoire d'anciens.....Des nuages bleus sur fond gris pluvieux en courant continu de l'heure de le ventrêche jusqu'au dîner de ces dames.
Attention, soyez en règle..... Demain le shérif traîne dans les parages...... 

L échelle des Celsius est restée stable en ce jour, pas plus de 12° en dessous que notre liqueur de messe....Un bel encéphalogramme plat aujourd'hui...... Sous une nappe d'un blanc immaculé qui resta clouée sur nos têtes. A l offertoire, se présentait à nous une belle offrande pourtant servie sur un plateau, quoi demander de plus, si ce n'est de la consommer..... A l'heure des vêpres, mille et une folles perdues, sans boussole, appelaient au secours pour retrouver leur chemin. Elles ne voyaient pas toutes nos apôtres faisant signe des ailes, pour faire quelques pousse café sur la Tucole. En résumé, c'était une journée ramasser des fruits verts......
Demain, organe de pattes palmées avec un bon effervescent..... 

Côté sud, notre grand oncle d'Amérique ayant pris tellement de coups de soleil à revêtu maintenant sa couleur de fin de cycle avant de dévoiler sa nudité hivernale. Nudité comme cette matinée à ne compter que les nuages rougeâtres moutonneux en 3D qui circulaient devant nous avant de s'effacer pour laisser place au bleu du ciel et de ces oiseaux fruits du pêché mignon. Comme par enchantement, ou bien miracle nous dirait Père Jojo, elles remplissaient le ciel et venaient frôler et essayer le confort de nos chambres d'hôtes. A voir leurs comportements, elles semblent être difficiles...... 

Je m'excuse auprès de mes fidèles lecteurs de donner de nos nouvelles tardivement car je suppose que beaucoup d'entre vous sont déjà dans les bras de morphée bercés par le doux bruit des ailes aux dessus de vos têtes..... Si certains comptent les moutons pour s'endormir, nous, ce matin, nous comptions les rugissement des canons à deux lieues à la ronde........ et puis,une après midi de Tous les Saints ou nous pouvions nous recueillir dans le calme...
Une pensée en ce jour pour nos amis et parents Tucoliens qui ont participé à écrire une partie de l'histoire de notre tabernacle avec qui nous gardons de bons souvenirs. 

Hiboux et chouettes exprimaient encore leurs joies faces aux festins qui gisaient sur leur territoire nocturne, que la lumière qui éclaire le fond du chemin était encore éteinte. Inhabituel.... l'ancien n'est pas encore là...... Et puis, un bolide déboule plein phare en excès de vitesse.... va t'il nous sortir un gipaette barbu en caleçon ? Non, juste notre compère de toujours pas rasé de la veille.... Cette nouvelle heure !.... Finalement, rien ne servait de se presser, vu le spectacle de la journée.... En forte diminution comme la longueur des journées. Espérons encore, même si les hauteurs des Pyrénées ce soir ont vu passer beaucoup d'entre elles... si mes sources du village Gaulois sont confirmées...
Prions avec notre vicaire qui ne donne plus signe de vie, mais c'est surement le signe d'une réussite certaine... pour que la chance soit enfin avec nous les jours suivants. Et puis, si le semeur d'espoir existait, il faudrait peut être quil passe par chez nous..... 

Alors que la vallée de l'adour semblait nager dans une mer blanche, nous, nous rayonnions sous le soleil dans un atmosphère détendu que nous procure l'espérance du petit jour. Une journée où plutôt une matinée à fasciner notre invité par la grâce et l'élégance de ces oiseaux bleus qui envahissent parfois notre ciel. Leurs fières allures et leurs majestueuses postures parfois immortalisées laissent rêver... Quoi de plus beau dans cette passion que de voir arriver des formations entières en mouvements coordonnés et dans le même rythme venir enlacer les plus hautes branches, ou s agglutiner ensembles..... C'est pour ça que demain nous reviendrons et rien que pour ça. 

La malchance ou la malédiction? Qui peut dire? Un dérapage de la roulette et il faut sauver le soldat Ryan, les ailes en croix agonisant en appelant au secours pendant que les troupes adverses mitrailles l'ennemi qui s'enfuit en direction des tranchées Pyrénéennes...... une bataille d'une heure intense, mais après la bataille c'est souvent trop tard..... Puis les derniers rounds étaient moins sonores, car l'ennemi se camouffait sous le feuillage pour sauver sa peau.
Bon l'essentiel est de gagner la guerre. Mais ayant raté les huîtres saucisses de l'abbaye nous serons peut être invité aux moules frites du domaine.... En attendant nous commencerons la matinée par des oeufs blancs avec bérets noir du terroir, accompagné d'un petit Pessac.
Que notre bon Père puisse venir exorciser notre petit tabernacle de prolétaires pour retrouver la foi qui nous anime.... 

C'est bien après le glas des cloches de midi que les premiers rayons de soleil transperçaient ce satané plafond multicouches rivé sur les hauteurs de notre vieux tabernacle. Illuminées, elles apparaissaient comme par miracle dans ce bleu azur .... Heureuses de venir dans notre étape hôtel pour pas cher.....
D'après le cousin Louis, demain matin devrait être sous le signe du ciel bleu, mais quel bleu?
L'autre Louis, non pas météorologue, mais bien connu pour son vaccin disait: La chance ne sourit qu'aux esprits bien préparés.....Tout n'est pas qu'une une question de flair...... attention demain....
Mais avant tout, élevons nos voix vers le très haut, et écoutons les bonnes paroles du père Jojo pour chasser ce satané brouillard. 

Nos yeux attristés ne voyaient que ce linceul blanc accroché sur toutes les pointes du haut de Casamont et milles lieues à la ronde de notre tabernacle. Le temps s'était arrêté, pas un mouvement, pas une feuille ne bougeait. La terre tournait elle encore? Même pas la chorale de corbeaux qui répétaient pour la cérémonie de tous les Saints.... De l'omelette à la Gentiane, il fallait bien un cierge de la paroisse de notre père spiritueux pour voir le bout de la fourchette.
Le domaine de La Cassagne était il fermé pour travaux? Quand à l'abbaye de Sainte Jeanne d'Albret, participait elle à la congrégation des moines de Saint Martin du Canigou? Seul le village Gaulois semblait être en croisade....avec le château des pins.... 

Les pionniers de l'aéropostale étaient les premiers à voler et atterrir par tous les temps, même sous une brume aussi épaisse que le nectar du matin servi dans un verre culotté ..... Mais elles, ces dames, elles ont besoin d'un système embarqué avec caméra polarimétrique pour tout déplacement. Aujourd'hui, toutes les queues bleues etaient clouées au sol dans la zone contrôlée. Nous supputons que le systeme de navigation était en maintenance, mais pour combien de jours?
Pourtant au complet, les petites ayant retrouvées leur papa spirituel....., nous n'avons rien br..lé. L'essentiel certes, étant de bien le faire...... 

Nous aurions besoin de l'aube de Père Jojo à la place du tablier de forgeron pour ne pas se retrouver avec les souliers vernis mouchetés de ce délicieux nectar vitaminé qui rempli le gosier de nos douces travailleuses de l'extrême. Cela fait desordre devant tous ces adeptes du paraitre dominical.....Et des vitamines il n'y en avait pas besoin cet après midi.... la granulométrie de toute espèce volante tendait vers logarithme 1. Espérons pour ceux qui demain vérifieront les résultats que l'équation soit du type exponentielle.. .... A vos bouquins. 

Cela devenait inquiétant, le chef du village Gaulois venait en consultation pour une psychanalyse complète. Déboussolé et à la limite d'avaler un tube entier de Temesta..... Mais sorti de cette séance, il reparti gonflé comme une baudruche..... C'est pour cet après midi. Chose faite, le ciel s’illumina de ces douces bleues. Les arbres s'en remplissaient à n'en plus voir le feuillage et les frissons transperçaient de part en part. Demain du village Gaulois au monastère de Jeanne d'Albret, les yeux vont fendres le ciel sans laisser une seule chance aux belles bleues de passer inaperçues.... 

C'est au crépuscule du matin que tout commence a s'agiter. A peine étiré les ailes, elles doivent se lever pour faire le plein du jabot. Quelques éclaboussures sur le tablier de forgeron du cuisinier et puis elles font la première ascension de la journée dans la pénombre. C'est le moment à partir duquel il y a assez de lumière pour que l'horizon et les cimes soient identifiables et que tout le monde grimpe les marches de l'escalier, qui va être bientôt inscrit au patrimoine de l'Unesco.... Et oui, tous les jours les mêmes gestes, des habitudes de vieux garçons, ou les superstitions avant de rentrer dans l’arène et l'espoir qui chaque jour nous fait revenir le lendemain.
Bref, l'heure de lever de soleil étant modifiée par l'altitude, nous sommes sans aucun doute les derniers à se réchauffer les extrémités. Et ce matin, alors que le soleil était encore au-dessous de l'horizon, les armes ne demandaient qu' à retentir, mais hélas, seul le château des pins fit rugir les canons. Pas un oiseau à 5 lieues autour de nous..... Et cela dura jusqu'au crépuscule du jour.
Gardons la foi et le courage, elles vont arriver, peut être demain..... 

Les altostratus plus serrés qu'à l'intérieur d'une rame de station parisienne , n'ont laissé aucune chance au soleil d'éclairer les pattes de nos salariés saisonniers.Il aura fallu attendre quelques lampeés de vin pur, digne des prêches du spiritueux Père Jojo, d'une grande finesse pour voir apparaître le premier don du ciel. Comme ce bon vieux vin pur, c'est bien rare....il ne faut pas non plus tomber dans une dépendance physique ou psychologique, mais c'est quand même bon...
Souhaitons un bon rétablissement à notre vicaire victime d'un blocage d'une articulation vertébrale l'empêchant de toute célébration. Notre chirurgien specialiste palombiste préconise un repos total et de longues prières pour tous ses compagnons du devoir automnal .... 

Les pixels bleus sur fond noir du ciel laissaient notre cavalerie en haut des arbres sans surbrillance comme cette journée de migration.
Une population migratoire assez clairsemée et seulement matinale. A peine de quoi à se réveiller les papilles et puis nous laisser sur notre faim à l'heure de la Gentiane. Quelques travaux forestiers pour une digestion légère nous ont occupé cette fin d'après-midi. Les derniers sacs de branches restent à ramasser......
Une visite à programmer chez l'ophtalmologiste pour certains....... et une vérification du thermostat du four pour d'autres....... Quant à la dernière venue au monde, lui faire une infiltration de gentillesse... sa survie en dépend à moins de la donner en offrande...... A bientôt 

Vénérables Frères,
Dès les premiers premiers jours, il fit monter vers la sainteté des oiseaux bleus ses prières et ses chants de louange depuis notre tabernacle.
Or, après les calamiteuses journées qui, jusque sous nos yeux, ont couvert de désespoir de nombreux monastères et villages Gaulois, nous sommes maintenant saisi d'une vive angoisse. Aussi est-ce avec confiance que nous recourons vers toi Vicaire , mais aussi faisons appel au Révérendissime Père Jojo pour une ultime prière et bénédiction.
" Ô Bel oiseau bleu, aujourd'hui tu t'es reposé, que demain tu sois transporté dans le ciel sur les hauts de la Tucole, les soldats des armées célestes t'acclameront à chaque passage "
Pour conclure, il existe peut être une thérapie de groupe ou une psychanalyse car après de longue heures platoniques sans oiseaux, le conscient et l’inconscient ne savent plus qui est qui.
Si Sigmund Freud était parmi nous, il devrait remettre en question toutes ses théories. 

Ce n'était pas la marche triomphale de Verdi, mais bon, juste de quoi à s'occuper et jouer sur les premières mesures de ce début de matinée. Les canons de navarone ont retenti .... et puis le tempo à ralenti pour une fin silencieuse générale. Un après midi à couper les dernières branches pour être fin prêt ou presque.... et tuer le temps. Pas un oiseau sur casamont, pas un bruit sur le domaine du Marquis de la Cassagne qui devait se soigner de sa longue journée de la veille. Quant au monastère, il étaient sûrement en plein vêpres..... Le vicaire était il parmis eux....... 

Comme aurait dit notre regretté ami, grand gagnant à plusieurs reprises du célèbre concours national de Montcrabeau : Bonjour Messieurs, (sans oublier Mesdames....) Alors, vous en avez vu ?....Suivi d'un grand silence...
Bon, essayons de comprendre comment est arrivée cette espèce bleue migrante sur terre à une période donnée et mettons en ébullition notre activité cérébrale.
Et oui, les saisons de notre planète qui se forment grâce à l’inclinaison de l’axe de la Terre par rapport à la perpendiculaire au plan de l’écliptique existaient bien avant l'apparition de cette espèce. Notre planète avance et termine toujours son orbite autour du soleil,c’est donc le début de l’automne. Bref, restons plus terre à terre, comment est arrivée cette espèce, j'en sais rien à vrai dire..Et puis, peu importe.C’est quand même le début de l’automne, ça fourmille, ça s'agite dans les bois. La tension monte... comme à l’aube d’une grande cérémonie mais c'est uniquement pour glorifier cette espèce divine qui est soit disant de passage chez nous.Quand et ou ? Seule elle le sait ! D'ailleurs, est ce quelle le sait elle même ? Ou que le vent les portent, et ou quelles se posent tous ses disciples seront là tous les jours que Dieu leur donne, pour encenser leur beauté dans le plus grand respect.
Charité bien ordonnée, quelles viennent nombreuses chez nous, nous serons là pour les accueillir, les chênes ouverts...
Bon vol 2016 à tous et toutes en direction de La Tucole...
A bientôt