Toutes espèces confondues, 6193 nids ont été suivis, soit une augmentation de 13% par rapport à 2004. Cette augmentation est cependant plus hétérogène entre espèces que les années précédentes : elle est la plus forte chez le pigeon colombin (+ 55% !), plus modérée chez la tourterelle turque et le pigeon ramier (+ 13%). Inversement le nombre de nids suivis chez la tourterelle des bois a décliné sensiblement (-18%).

Le nombre de poussins bagués augmente encore légèrement (+ 3%) par rapport à 2003 (Fig. 2) pour atteindre un effectif total de 5230 individus. Cette augmentation est surtout importante chez le P. colombin (+ 44%) puis la T. turque (+ 18%), plus modeste chez le P. ramier (+ 2%) et à nouveau en retrait chez la T. des bois (- 17%). Cette augmentation globale apparaît sans que diminue pour autant la proportion de nids avec envol des poussins avant baguage : cette proportion reste identique pour le P. ramier, (2.6%), la T. turque (13%) et la T. des bois (5.1%) et augmente même sensiblement chez le P. colombin (8%).

Le nombre d’oiseaux volants capturés reste anecdotique pour les 2 espèces de pigeons mais il a doublé dans le cas de la T. des bois et même triplé pour la T. turque ! En effectifs cumulés, 14128 P. ramier ont été bagués depuis le début de ce programme (0.9% de volants), ainsi que 5504 T. turques (volants : 16%), 1756 T. des bois (volants 57%) et 896 P. colombins (volants 8%).

Le taux de mortalité compris entre le baguage et l’envol se maintient globalement à un niveau bas chez le P. colombin (2%), la T. turque (4%) et la T. des bois (6%) mais augmente chez le P. ramier pour passer de 7.4% en 2004 à 10.9% en 2005. Une partie de ce regain de mortalité résulte de la possibilité récente que nous avons de calculer l’âge du poussin via sa taille sans connaître sa date d’éclosion. L’expérience développée au cours des suivis accumulés depuis le début de ce programme montre qu’il est exceptionnel qu’un poussin quitte le nid avant 22 jours. Or, il existe un certain nombre de nichées où des poussins ont disparu avant ce délai sans pour autant que nous ayons trouvé d’indice d’un échec. Ces nichées ont été considérées comme ayant échoué, et donc comptabilisées dans le calcul du taux de mortalité, ce que nous ne pouvions faire les années précédentes.

Fig. 2 : évolution du nombre annuel de poussins bagués (à gauche) et de « volants » bagués (à droite) depuis 2000