Répartition géographique du baguage

Le suivi reproducteur et le baguage des P. ramiers tend à s’élargir d’un point de vue géographique (Fig. 3 & 4.). En 2005, le suivi réalisé en 2005 concerne 66 départements contre 60 en 2004 et le baguage a pu être mené à bien sur 59 départements (54 en 2004). Cette augmentation est à mettre au crédit des départements méridionaux, où malgré des densités de nicheurs encore faibles, la poursuite de la prospection depuis 2 ans permet progressivement de repérer des sites favorables. Le nombre moyen de pulli bagués par département s’établit à 47 ± 57 (écart type), un chiffre comparable à celui de 2004.

Pour la T. turque, 65 départements ont suivi des reproductions et 61 ont pu baguer (Fig. 3 & 4), pour une moyenne départementale de 23 ± 24 pulli bagués. Tous les chiffres sont donc encore à la hausse chez cette espèce, là encore en conséquence de la montée en régime des départements méridionaux, particulièrement en région Midi-Pyrénées.

Le suivi du P. colombin tend également à s’élargir puisqu’il concerne désormais 18 départements, dont 16 ont pu procéder à du baguage ; de nouveaux sites apparaissent (Fig. 3 & 4) aussi bien à l’ouest (Finistère) que dans le sud (Lozère). A noter également pour la 1ère fois, l’observation de reproduction dans des nichoirs mis en place par des agents participant au programme sur 2 sites différents : dans l’Aisne et la Marne. Dans les 2 cas ces sites se situent en milieu agricole. En revanche on ne constate toujours pas d’utilisation des nichoirs dans des sites forestiers (Cher et Puy de dôme). Il semble que la recherche de nouveaux sites de nidification semble plus intense dans les secteurs agricoles, où les arbres creux ne sont plus monnaie courante. Ainsi dans l’Aisne, des nichoirs installés en mai dans un verger de pommiers ont été colonisés par des reproducteurs dès juin-juillet ! Le fait que la moitié de ce verger, connu pour abriter des couples nicheurs, ait été arraché l’année précédente n’est sûrement pas étranger à la rapidité de cette installation.

Enfin, 29 départements ont pu suivre des T. des bois en reproduction et 19 ont pu baguer des poussins (Fig. 3 & 4).

Fig. 3  : Répartition du nombre de nids suivis par région et par espèce au cours de la campagne 2005.
		Fig. 4  : Répartition du nombre de poussins bagués par région et par espèce au cours de la campagne 2005.
Fig. 5  : Répartition du nombre d'individus volants (adultes & juvéniles) par région et par espèce au cours de la campagne 2005.

Le faible nombre de P. ramiers volants bagués reste préoccupant (Fig. 5) ; un système de capture de type « canon net » est en construction actuellement et devrait permettre d’améliorer les captures d’oiseaux volants au moins en périphérie de la région parisienne où s’observent des concentrations importantes d’oiseaux s’alimentant sur les cultures. Le baguage de P. colombins reste également faible, en raison du faible nombre de sites de reproduction connu, mais également par choix des agents qui prévilégient le minimum de dérangement sur les adultes directement sur les sites de reproduction.
Le contexte est radicalement différent pour les 2 tourterelles, où l’on constate une multiplication des points de captures, qu’elles soient « opportunistes » (corbeautière & volière) ou orientées (cages-pièges, matoles, filets…). On obtient donc maintenant des stations de captures et potentiellement de re-captures 2005 sur 6 régions pour la T. turque, et 4 régions pour la T. des bois (Fig. 5), avec des positionnements géographiquement très contrastés (Picardie, Pays de Loire et Poitou-Charentes, PACA…)