Sur les 2 années, le meilleur SR des nids sur poutre apparaît de manière flagrante, aussi bien pendant l’incubation que l’élevage (Fig. 10). L’utilisation de bâtiment comme site de nidification induit un gain de succès reproducteur de l’ordre de 15% . En 2005 cette différence n’apparaît pas pendant l’élevage. Globalement, la probabilité de succès d’une tentative de reproduction en 2004 progresse d’une fourchette de 10 à 30% en début de saison et stagne à partir de juillet à un niveau élevé, compris entre 50 et 70%. On remarque en 2004 que le succès à l’éclosion stagne, voir décline en fin de saison, alors que le succès au départ du nid augmente toujours de manière linéaire. En 2005 on n’observe pas de stagnation du SR pendant l’incubation mais une tendance linéaire croissante au cours du temps. Pendant l’élevage cette même année, le modèle retenu suggère un succès constant au cours du temps. Le SR semble être plus élevé en début de saison en 2005, mais les données sont regroupées sur mars-avril en raison d’un nombre trop faible de nids suivis dans chaque catégorie séparément. En revanche le SR en fin de saison semble identique entre les 2 années.

Fig. 10  : Variation chez la T. turque du succès à l’éclosion (à gauche), au départ du nid (au centre), et sur l’ensemble de la tentative de reproduction (à droite) au cours de 2004 (ligne du haut) et 2005 (ligne du bas).

En conclusion, pour ces 2 espèces, on s’aperçoit que le succès à l’éclosion et le succès à l’envol ne varient pas forcément de la même manière. L’impact de l’habitat sur le SR est ici clairement démontré, qu’il soit lié au macro-habitat (P. ramier) ou au micro-habitat (T. turque). La comparaison des 2 années suggèrent certaines variations dans l’ampleur du SR global et également quant à la variation du succès au cours du temps. Ces distinctions ne seraient pas apparues dans l’approche « classique », tout comme les différences entre habitats.