Rapport de baguage 2003

publié le Samedi 20 Mars 2004

Répartition du baguage par habitat

publié le Vendredi 20 Août 2004

Répartition du baguage par habitat
 

nombre total de nid trouvés par type d'habitats

 
  Pigeon
ramier
Pigeon
colombin
Tourterelle
turque
Tourterelle
des bois
 
Forêt et fourrés 59 2 3 5
 
Bois et bosquets 793 8 10 73
 
Landes, marais, prairies 57 2 1 4
 
Zones agricoles 756 62 63 66
 
Zones
urbanisées
  milieu urbain,
suburbain, industriel
684 2 72 3
Villages 878 57 611 9
 
Habitat non défini 2 0 0 0
 

Chez le P. ramier, le milieu urbain reste celui principalement prospecté quoique, pour la 1 ère fois, de manière moins importante qu'au cours des 2 dernières campagnes (2003 : 48.2% contre 60% pour 2001 et 2002). De plus, les nids « urbains » se répartissent presque à égalité entre les grandes zones urbaines et les villages. Cette diminution fait suite aux recommandations lors des réunions de bilan 2002 de mieux diversifier les habitats prospectés chez cette espèce. Logiquement on observe donc des chiffres plus importants en bois et bosquets (24.6%) et zones agricoles (23.4%). On notera la présence toujours marginale des 2 derniers habitats (forêts, marais, pelouses naturelles…), et ceci malgré la participation de nouveaux départements de l'est de la France , avec de grande surface forestières. Il est certain que la recherche de nids dans ces milieux est bien plus difficile que dans le bocage, et que l'accessibilité au nids est elle-même réduite.

Contrairement à 2002, où les P. colombins avaient été suivis essentiellement en zone agricole, on obtient cette année la parité entre les zones agricoles (45.4%) et urbaines (45.6%), grâce à l'apparition de nouveaux sites de baguage comme dans le Loir et Cher. On commence également à suivre des nids en bois et bosquets (6%). Plus de 90% des nids de T. turques ont été trouvés en zone urbaine (dont 80.3% en villages). Chez cette dernière, la distribution est similaire à 2002. 10.1% des nids sont trouvés hors zone urbaine et au sein de ceux-ci 67.5% étaient dans des arbres ou arbustes, 32.5% dans des bâtiments non habités type stabulation. 2003 confirme également que la grande majorité des nids de T. turque ont été trouvés dans des villages et très peu dans les grandes agglomérations (7.6% des nids en zone urbaine). La T. des bois reste présente comme en 2002 dans les bosquets et les zones agricoles, et très peu fréquente en zone urbanisée, même en catégorie village.

Succès de la reproduction

Nous avions insisté lors des précédentes réunions de bilan sur la nécessité d'estimer de manière non biaisée le succès de la reproduction, en réalisant des fiches de suivi aussi bien pour les nids où la reproduction a échoué que ceux où le baguage a pu être réalisé. La consigne semble bien être passée puisque seul un bagueur a refait cette erreur en 2003. Tous les départements peuvent donc être utilisés cette année pour l'évaluation du succès reproducteur.

L'autre biais potentiel provient de la carence en suivi des poussins entre leur baguage et l'envol. Ce suivi, si il est réalisé selon une fréquence acceptable (au minimum un passage par semaine), permet non seulement de confirmer l'échec ou le succès de la nichée mais également d'encadrer la date d'envol (date médiane entre le dernier passage ou le poussin est vu au nid, et celui où il est vu pour la 1 ère fois en dehors du nid).

En 2003, le taux de suivi après baguage s'établit à 65.3% chez le P. ramier, 37.1% chez le P. colombin, 72.3% chez la T. turque et 82.1% chez la T. des bois. On obtient donc en 2003 une nette amélioration du suivi après baguage (P. ramier + 24%, T. turque et T. des bois + 48% !), à l'exception du P. colombin (+ 4%). Ajoutons que dans les nids considérés comme « non suivis après baguage » figurent un certain nombre de nichées à 2 poussins où l'un d'entre eux est mort sans que l'on puisse identifier clairement lequel, d'où l'impossibilité d'attribuer une date d'envol à l'un ou l'autre bien que l'on soit certain que un poussin au moins a pu survivre… On peut donc se réjouir de cette progression même si le pourcentage de poussins au destin inconnu induit encore un « flou artistique » qui empêche encore une évaluation très précise du succès global de la reproduction. On ne peut donc à nouveau qu'insister sur la nécessité de maintenir un suivi des nids rigoureux après le baguage, quitte à ce que le surcroît de temps qu'impose cette exigence soit prise au détriment du nombre total de nids suivis sur l'ensemble de la saison.

Comme en 2002, afin de pouvoir calculer le succès reproducteur, on assimilera les nichées baguées à des reproductions réussies (à l'exception de celles dont l'échec est avéré). Nous surestimerons donc probablement encore le succès réel cette année mais nous gagnons en fiabilité !