Rapport de baguage 2003
Modalités du succès reproducteur et variation en fonction des paramètres liés aux habitats
Modalités du succès reproducteur et variation en fonction des paramètres liés aux habitats
Répartition des causes d'échec
Figure 8 : répartition des éches selon les stades ; incubation (noir), élevage (gris), stade inconnu (blanc). |
Là encore (Fig. 8), les résultats sont un quasi reflet de 2002 ; les nichées échouent sur œuf dans un minimum de 40% (T. turque) et un maximum de 53% (T. des bois). Les échecs pendant l'élevage sont minimum chez le P. ramier (26%) et maximum chez le P. colombin (42%). La proportion de nids ayant échoué reste à niveau grossièrement égal. Si l'on attribue au moins 50% de cette catégorie d'échec au stade couvaison, alors l'incubation reste le stade où survient la majorité des échecs.
Que ce soit pour le taux de réussite de la reproduction ou l'importance relative des différentes catégories d'échec pendant l'incubation ou l'élevage des poussins, le P. ramier présente une remarquable stabilité au cours de ces 3 dernières années, avec toujours une large majorité des échecs liés à la prédation (Fig.9 & 10). Les choses sont plus contrastées pour les autres espèces. On note une inversion totale des résultats chez le P. colombin où les échecs par abandon des œufs, minoritaires en 2002, sont la cause principale d'échec en 2003, tandis que la prédation évolue de manière inverse. Pendant l'élevage, c'est la prédation qui devient majoritaire en 2003, suivie de près par l'abandon des poussins. Il est possible que ces différences inter-annuelles résultent plus dans le cas du P. colombin de différences entre sites que de réelles modifications temporelles des causes d'échec : en effet les nouveaux sites de baguage apparus en 2003 sont plutôt urbains, ce qui peut jouer sur l'importance de la prédation. Chez les T. turques en 2003, les échecs par prédation augmentent pendant la couvaison mais diminuent pendant l'élevage. Les T. des bois montrent les plus fortes variations entre 2003 et les années précédentes, avec une diminution de la part de la prédation dans les échecs sur œufs au profit des échecs par destruction des nids. Par contre on observe une forte augmentation de la catégorie prédation pendant l'élevage (elle atteint plus de 75% des échecs à ce stade !) Signalons pour conclure 2 observations distinctes et indiscutables de prédation de poussins au nid par un faucon crécerelle ! (76 : P. ramier, 41 P. colombin), ce qui à de quoi surprendre quand on pense à la faible différence de masse entre le prédateur et la proie. La prédation des adultes directement sur le nid a été constatée en 2003 pour toutes les espèces, dans une proportion variant de 4 à 6% selon les espèces. Nous disposons encore trop peu d'indications pour estimer quels sont les prédateurs les plus couramment impliqués.
Figure 9 : Répartition (en %) des principales causes d'échec : |
pendant l'incubation |
et l'élevage |