Reproduction
Le sexe
Comment reconnaître un mâle d'une femelle ?
C'est une question que chaque chasseur qui veut élever des palombes va se poser un jour ou l'autre, soit pour pouvoir séparer et mettre ensemble un probable couple, ou tout simplement pour sélectionner comme appelant une seule catégorie de palombes. En effet, certains chasseurs sont persuadés que les femelles sont plus « dociles » et les mâles d'un plus « fort caractère ».
Il n'existe AUCUN moyen fiable pour différencier un mâle d'une femelle. Seules les dissections permettent de reconnaître les organes génitaux.
Donc MISSION IMPOSSIBLE ?
non, pas forcément.... chacun y va de son petit « truc », souvent sur des caractéristiques anatomiques ou comportementales.
En effet, il y a des comportements qui paraissent évidents, surtout au moment de la période pré-nuptiale. Mais pour ceux qui désirent faire de la reproduction en volière, il faudra passer du temps devant le grillage pour voir les couples qui se déclarent. Mais il aura perdu un temps précieux et peut-être une couvée ou deux.
On va dresser ici une liste non exhaustive des petits « trucs » de chasseurs qui peuvent laisser croire que l'on reconnaît le sexe, mais il faut savoir que même les palombes entre elles se trompent parfois. On a même observé des comportements de mâles grimpant sur d'autres mâles, uniquement parce que ceux-ci avaient adopté en se nourrissant une position de « soumission sexuelle » normalement utilisée par la femelle.
Le poing : (sur palombes extrêmement dociles !!!)
l'observateur passe la main dans la cage où se trouvent les palombes captives, le poing fermé et abaissé. Il y a de fortes chances qu'un mâle s'approche et donne des coups de bec amoureux et faire même quelques tentatives de copulation. Il aura interprété ce poing fermé et abaissé comme un signe féminin de soumission. En effet, il a été observé que lorsqu'un mâle se promène à la conquête d'une femelle, son attitude est bien particulière: sa tête est élevée, le cou dressé et les plumes du dos sont hérissées, traduisant ainsi une volonté de domination. La femelle par contre baisse la tête et se met en boule, preuve de soumission au mâle.
Après avoir observé le comportement du prétendu mâle face au poing, quelques instant plus tard, on peut étendre la main horizontalement. Cette attitude est alors considérée par le mâle comme un signe de légère agressivité et déclenche en lui un réflexe d'attaque assorti de coups de bec violents. Si l'observateur relève la main, toujours grande ouverte au devant du mâle, celui-ci reculera devant ce qu'il considère comme un geste de trop grande agressivité pour lui, et se soumettra.
Mais tout ceci ne prouve pas à 100% que la palombe observée est un mâle. En effet, on observé des femelles dominantes et agressives avoir exactement le même comportement, des mâles tenter de copuler avec des mâles soumis, des femelles tellement dominantes qu'elles n'acceptent aucun coït...
La queue :
Si d'une main on tient une palombe par le corps et que d'un doigt de l'autre main on appuie sur son poitrail, on observera un mouvement de la queue :
chez la femelle, elle se relève alors que chez le mâle elle s'abaisse.
Ce même réflexe se produit également lorsqu'en empoignant la palombe avec les 2 mains par dessus, on appuie avec les doigts par dessus sur l'abdomen ou le thorax.
Ce réflexe correspondrait aux attitudes d'accouplement des deux sexes et paraîtrait confirmer la valeur de ce procédé.
La morphologie :
On a remarqué qu'en général, à l'âge adulte, un mâle sera un peu plus gros que la femelle, que sa tête est relativement plus volumineuse avec un front plus bombé...
Ce sont ici des « trucs » généralistes que l'on trouve dans les ouvrages de référence...
Quelques « trucs » de chasseurs :
L'ouverture du bec : (Cyril - ARUDY - 64)
Il semble que le mâle, le bec ouvert, présente une gorge plus large que la femelle.
horaires de couvées : (Bernard - Ste Colombe de Villeneuve - 47)
j'ai pu observer que le mâle couve de 10h à 17h , le reste du temps c'est la femelle.